L’Islam, et partant, les personnes d’origine musulmane, quels que soient leurs rapports au religieux, sont constitués en problème dans la sphère publique suisse[1] au croisement de plusieurs temporalités. Une temporalité localisée, en lien avec la médiatisation polémique de différentes « affaires » de port du foulard, d’abattage rituel ou de piscine non mixte. Une temporalité mondiale, suite aux événements du 11 septembre 2001, des attentats de Madrid en 2004, de Londres en 2005, et de l’affaire dites des « caricatures de Mahomet » en 2005. Entre ces deux temporalités, une temporalité nationale se constitue notamment depuis la campagne de la votation sur les naturalisations facilitées des étrangers de deuxième et troisième génération en 2005.
Son point culminant est atteint lors de la votation introduisant la disposition constitutionnelle interdisant l’édification de nouveaux minarets en 2009. La construction de l’Islam et des musulmans en problème engendre une demande médiatique et politique en termes de « représentants » qui seraient aptes à se positionner sur des enjeux qui dépassent la question des pratiques religieuses. A partir de là, l’émergence d’acteurs individuels et collectifs « représentant » l’Islam et les musulmans au niveau national se fait dans un jeu croisé entre acteurs qui sont en quête d’interlocuteurs et acteurs musulmans qui se saisissent de cette demande pour s’ériger en « représentants » des musulmans de Suisse.
La demande d’interlocuteurs « représentatifs » est produite et formulée à partir de différents lieux qui s’accordent sur une définition commune de la question musulmane. Pour les acteurs interreligieux (Conseil suisse des religions, 2006), les médias, le Conseil fédéral et son administration ainsi que pour l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ou certains chercheurs[2], cette question s’inscrit avant tout dans un programme qui se dit d’intégration de l’islam et des musulmans. Selon eux, les acteurs musulmans devraient s’impliquer davantage dans la diffusion d’une image positive d’eux-mêmes, de leur religion et de ses pratiques, pour atténuer les craintes de la société majoritaire. A l’échelle nationale se dessine une question « minoritaire »[3], dont l’enjeu réside dans les représentations des populations musulmanes par la société majoritaire, et qui se dissimule derrière celle formulée en termes d’ « intégration » : ce sont les acteurs les plus « intégrés » à la société suisse qui devraient s’engager pour rectifier les représentations stigmatisantes des populations musulmanes.
Les acteurs qui répondent à cette injonction de s’engager en faveur d’une transformation de l’image sociale assoient leur légitimité à « représenter » les musulmans à partir de deux types de positions. Si certains prétendent à une représentation sur la base de regroupements d’associations qui encadrent la pratique religieuse (II—1), d’autres se mobilisent sur d’autres bases : ils prétendent à la « représentation » des musulmans qui ne fréquentent pas de centres islamiques (II—2). Avec l’initiative pour l’interdiction des minarets, le vivre ensemble entre société majoritaire et musulmans de Suisse est négocié au niveau national. En 2010, dans une coordination entre départements, le Conseil fédéral et l’administration fédérale convoquent une quinzaine d’acteurs musulmans pratiquants ou non autour de cet enjeu (II—3).
Représenter les musulmans (pratiquants)
Premièrement, l’idée de « représenter » des musulmans de Suisse à travers des organisations qui s’occupent de l’encadrement religieux remonte à 1989. Depuis lors, les frontières du groupe à représenter sont celles d’une population définie par une pratique religieuse s’inscrivant dans la fréquentation d’une association. Cette initiative peut être interprétée comme la volonté d’acteurs, particulièrement dotés de ressources socio-culturelles et issus de groupes minoritaires au sein des populations musulmanes, de se constituer en « représentants » des musulmans de Suisse, instaurant ainsi une division sociale du travail entre d’une part les acteurs qui sont engagés au niveau local et cantonal et d’autre part ceux qui s’activent à l’échelle nationale.
La première organisation, la Coordination des organisations islamiques de Suisse (COIS), regroupe des organisations centrales et les unions cantonales de Bâle, Berne et Zurich. Ce regroupement a été initié par un médecin d’origine pakistanaise, avant que la présidence ne soit reprise par un docteur en sociologie d’origine iranienne. S’agissant de décrire son rôle à la tête de cette organisation, ce dernier met en avant sa position sociale :
On a demandé qui pourrait représenter nos intérêts ? Sur le niveau national, ce sont plutôt des médecins, des avocats, des ingénieurs. Eux ils sont surtout sur la représentation nationale. Plutôt des intellectuels. Et sur le niveau associatif, ce sont plutôt des migrants de la souche des travailleurs.(Entretien, président organisation faitière, Berne, 24.02.2009).
Au-delà de l’idée que les élites issues des populations musulmanes auraient un rôle à jouer pour «représenter les intérêts» du groupe, les enjeux portés par l’organisation restent vagues et les scènes de représentations se limitent jusqu’à une période récente à la sphère médiatique. Ce n’est qu’en 2006 que les tribunes se diversifient, avec la création par la Conférence suisse des Évêques d’un Conseil Suisse des religions. Celui-ci a pour vocation de contribuer «à la compréhension mutuelle entre responsables des diverses communautés religieuses et à la promotion de la paix religieuse»[4].
Jusqu’en 2006, la prétention du président de la COIS à la représentation, sans véritable fondement du point de vue des actions menées conjointement entre associations membres de la Coordination, n’avait guère soulevé de résistance. Le fait de briguer un siège unique au Conseil suisse des religions remet en cause cette prétention relativement autocratique. Incriminant le fonctionnement de la COIS et les ambitions de son président, un médecin d’origine palestinienne réunit autour de lui, notamment les unions cantonales de Fribourg, Genève, Neuchâtel et du Tessin, en tout treize organisations composées d’environ 171 centres islamiques. Dans un même mouvement, il crée la seconde organisation faîtière au niveau national, la Fédération des organisations islamiques de Suisse (FOIS).
Si ces deux organisations, fortement personnalisées, se livrent une « lutte pour la visibilité »[5] durant les premières années (double représentation au sein du Conseil suisse des religions), la concurrence entre leurs présidents semble s’être atténuée. Premièrement, en 2013, seul le président de la FOIS siège au Conseil suisse des religions. Deuxièmement, les deux organisations mèneraient conjointement un projet de création d’une organisation faitière unique[6], en vue d’obtenir la reconnaissance de droit public. Deux éléments pourraient être à l’origine d’un tel rapprochement : l’acceptation de l’initiative contre la construction des minarets (2009) et la concurrence avec des acteurs prétendant à la représentation des musulmans qui ne fréquentent aucune association religieuse. En outre, cette dynamique est encouragée par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Représenter les minorités musulmanes
Dans un contexte où l’enjeu central consiste à forger une image positive de l’islam, de nouveaux acteurs prennent de l’importance. Ils prétendent à la « représentation » des musulmans sur la scène médiatique puis auprès des pouvoirs publics (voir infra. II. 3), à partir d’associations qui n’encadrent pas la pratique religieuse. Ces associations à prétention nationale réunissent des membres de différentes régions de Suisse : Association culturelle des femmes musulmanes de Suisse (1992), Ligue des musulmans de Suisse (1994), Forum pour un islam progressiste (2004), Association suisse des musulmans pour la laïcité (2006), ou encore, Conseil central islamique suisse (2009).
Elles constituent des tribunes concurrentes pour la définition de l’islam et des musulmans en Suisse, les uns prônant une lecture littéraliste du Coran, les autres promouvant une image alternative de l’islam, « humanitaire », « laïque » ou « progressiste ». Ces associations se caractérisent par un leadership marqué, leurs responsables occupant tour à tour les devants de la scène médiatique pour « représenter » les musulmans de Suisse.
Ainsi, en réaction aux images et aux discours dominants sur l’islam, se créent notamment le Forum pour un islam progressiste (FIP, 2004) et l’Association suisse des musulmans pour la laïcité (ASML). L’objectif de ces associations consiste à représenter la « majorité silencieuse » des musulmans : ceux dont on ne parle pas, ceux qui s’expriment si peu dans les médias, c’est à dire des musulmans plus ou moins croyants, plus ou moins pratiquants, qui ne se reconnaissent pas dans les stéréotypes qui circulent à propos de l’islam, qui ne se sentent pas non plus représentés par les porte-parole autoproclamés de l’islam. Selon le président de l’ASML, « on parle de nous, mais on parle de nous comme si on parlait d’autres gens. […] Cette inadéquation entre l’image et la réalité vient du fait qu’on n’est pas visible »[7].
La mobilisation est ici mue par le souci de rectifier l’image sociale des musulmans et de réagir aux discriminations dont ils font l’objet : partant du constat que les musulmans sont discriminés sans distinction, ces acteurs ressentent le besoin de se défendre quel que soit leur degré de conviction et de pratique religieuse. Ce faisant, les dirigeants de ces associations élargissent les frontières du groupe à représenter, ne le limitant pas aux musulmans qui fréquentent une association qui organise le culte. En ce sens, ces acteurs s’inscrivent dans une « politique minoritaire », dans laquelle ce sont moins les origines ou le sentiment d’appartenance des acteurs qui sont déterminants que les traitements dont ils font l’objet dans la société majoritaire.
Jusqu’à l’acceptation de l’initiative contre les minarets, les relations entre ces deux types d’acteurs étaient caractérisées par une concurrence qui se concrétisait sur les scènes médiatiques. Suite au résultat de la votation et au « dialogue avec la population musulmane » initié par l’administration fédérale, ces relations sont redéfinies par une collaboration de certains d’entre eux dans le cadre de cet échange.
Excursus fédéral : « Dialogue » national et « bonnes pratiques » cantonales
Au moment du dépôt de l’initiative contre la construction de minarets, les présidents des COIS et FOIS ainsi qu’un responsable local romand doté d’une longue expérience de l’associatif et d’une certaine visibilité médiatique ont spontanément manifesté leur volonté de rencontrer le chef du Département fédéral de l’intérieur, tentant ainsi d’inscrire la question de l’islam à Berne, dans l’agenda des affaires internes.
Suite à cette première démarche et au résultat du vote, ce sont les autorités qui décident d’organiser, dans le cadre d’une collaboration entre départements[8], des réunions ayant pour objectif de mener une réflexion autour de la question de l’islam en Suisse. Ces réunions prennent la forme de sept groupes de travail entre mai 2010 et avril 2011, sous la responsabilité de l’Office fédéral des migrations du Département de justice et police. Les hésitations de langage qui jonchent le rapport intitulé « Dialogue avec les populations musulmanes » montrent l’ambigüité de la conceptualisation de la « question musulmane »[9]. Les contours de la problématique demeurent flous. Tour à tour, elle est pensée en termes d’« intégration », de questions relevant de « migrants étrangers » ou de relations entre « société majoritaire et minoritaire ». Au-delà de ces hésitations de langage, révélatrices de la constitution d’une frontière intérieure à la Suisse (entre « majorité » définie comme étant de « tradition chrétienne » et « minorité ») ou extérieure à la société suisse, (entre nationaux et « migrants étrangers »), ce rapport met l’accent sur le fait qu’il incombe aux « représentants » de la minorité (ou aux « migrants étrangers ») de prendre une part active dans la gestion de la « question musulmane ».
Premièrement, le choix des « participants » d’origine musulmane invités à prendre part à ce « dialogue » s’inscrit dans un souci de diversification des profils. Le rapport met l’accent sur la diversité des 18 participants, en termes de sexe, de pratique religieuse, d’origine culturelle et de leur ancrage régional. L’administration estime qu’ainsi composé, l’interlocuteur collectif représenterait la «moitié des groupes musulmans présents en Suisse»[10]. L’administration fédérale coopte les participants à ces réunions sur la base des compétences individuelles qu’elle leur reconnaît et de leur visibilité médiatique. Bon nombre d’associations à caractère national, d’organisations centrales et cantonales, impliquées dans l’encadrement de la pratique religieuse, sont laissées à l’écart de ce processus. Certains interlocuteurs, pourtant prisés par les médias, ne sont pas conviés. Or, pour les acteurs invités, prendre part à ce «dialogue» constitue une forme de légitimation par l’Etat.
Deuxièmement, pour l’administration fédérale, l’acceptation de l’initiative «contre la construction des minarets […] a porté sur le devant de la scène la question des rapports entre la société majoritaire et les minorités religieuses»[11]. La Confédération reconnaît le besoin de clarifier « l’écart existant entre la nouvelle disposition constitutionnelle d’une part et la liberté de religion et l’interdiction de discrimination d’autre part »[12]. Cet excursus de la question musulmane au niveau fédéral s’inscrit dans une réflexion sur la politique d’intégration et dans une pratique des a gestion qui tend à y associer activement les «communautés religieuses». Plus que d’élargir la compétence fédérale en matière de gestion du religieux, le rapport insiste sur le rôle actif que devraient jouer les «musulmans modérés»[13] dans le sens d’une intégration. Il serait attendu de leur part qu’ils négocient et «corrigent» l’image publique des musulmans à travers des prises de positions médiatiques. Cette tâche leur incomberait plus qu’à l’administration fédérale qui invoque la liberté d’opinion et d’information. Dans le même sens, les «musulmans modérés» devraient se mettre en réseau afin faire entendre leurs voix et les «personnes d’origine musulmane non actives sur le plan religieux [à] davantage veiller à diffuser des informations positives»[14].
Enfin, en dégageant quelques «bonnes pratiques» repérées au niveau cantonal, le rapport pourrait être le vecteur de la diffusion de certains modèles cantonaux plus volontaristes. En réaffirmant la compétence exclusive des cantons en matière de gestion du religieux et en entérinant la définition du problème comme relevant d’une «absence fréquente d’interlocuteurs», l’administration fédérale suggère que se diffuse un mode de gestion reposant sur une coordination des acteurs musulmans au niveau cantonal. L’institutionnalisation de leurs relations avec les autorités cantonales, constitue la voie privilégiée à suivre[15].
Si des acteurs musulmans, dotés de ressources socio-économiques, s’engouffrent dans la brèche ainsi ouverte pour prétendre à la «représentation», cette préconisation ne repose pas moins sur une représentation irénique de la vie politique. En effet, comme nous l’avons constaté dans le canton de Bâle, l’association d’ « interlocuteurs musulmans » à la gestion des affaires religieuses s’accompagne d’une inégalité des rapports de pouvoir. La définition des « bons » interlocuteurs est davantage du ressort des pouvoirs publics et interreligieux que des associations locales. De même, la définition des enjeux mis à l’agenda de ces rencontres leur échappe largement.
Travail réalisé par: Samina Mesgarzadeh, Sophie Nedjar, Mounia Bennani-Chraïbi
[1] Sur les représentations médiatiques des différentes collectivités religieuses et leur impact sur la population suisse, voir Luzius MADER, Marc SCHNINZEL, art. cit., p. 107-140.
[2] Voir l’ouvrage collectif dirigé par Christoph Bochinger qui présente les résultats du PNR 58 « Collectivités religieuses, Etat et société ». Les recommandations formulées par ces chercheurs vont dans le sens d’une plus grande implication des acteurs musulmans pour modifier leur image sociale. Christoph BOCHINGER éd., Religions, Etat et société. La Suisse entre sécularisation et diversité religieuse, Zurich : Editions Neue Zürcher Zeitung.
[3] Les sociologues français Didier et Eric Fassin constatent en France le passage d’une « politique identitaire » à une « politique minoritaire » qui met au cœur de ses revendications la reconnaissance des discriminations subies, davantage que la reconnaissance d’une « identité ». Ce qui unit les acteurs dans ce cadre n’est pas tant la « communauté », que l’ « expérience minoritaire ». En effet, alors que « les communautés ont en partage une culture, ce qui définit les minorités, c’est l’assujettissement d’un rapport de pouvoir ». Didier FASSIN, Eric FASSIN, « Conclusion. Eloge de la complexité», in : De la question sociale à la question raciale ? Représenter la société française(Didier FASSIN, Eric FASSIN éd.), Paris, La Découverte, p. 257-268, ici : p. 259.
[4] Site «Conseil suisse des religions», consulté le 11.02.2013. http://www.eveques.ch/groupes-d-experts/conseil-suisse-des-religions.
[5] « On qualifiera ainsi de “lutte pour la visibilité” cette dimension spécifique de l’agir qui, partant d’un vécu d’invisibilité ou de dépréciation symbolique, déploie des procédés pratiques, techniques et communicationnels pour se manifester sur une scène publique et faire reconnaître des pratiques ou des orientations politiques. » p.107-108. Olivier VOIROL, « Les luttes pour la visibilité. Esquisse d’une problématique », Réseaux, 2005,n°129-130. p. 89-121.
[6] Selon l’article de Victor Fingal, « Deux associations veulent faire de l’islam une religion suisse à part entière », Le Matin, 13 mars 2011, les présidents de la KIOS et de la FOIS se seraient entendus sur un « projet fédérateur » visant à « faire de l’islam une religion suisse à part entière ».
[7] Entretien, président de l’ASML, novembre 2007, Genève.
[8] L’Office fédéral de justice et police, l’Office fédéral des migrations et le Département fédéral des affaires étrangères.
[9] Pour le sociologie Didier Fassin, la « question musulmane » est au cœur de la « question raciale » en France, dans la mesure où certaines « affaires », comme celle du voile, incarnent la manière dont une minorité est construite comme posant « problème à la majorité, se définit en termes de menace et produit des effets de disqualification ». Ces « affaires » – on peut penser à l’initiative contre les minarets dans le cas suisse- contribuent à réifier et à radicaliser la différence des minorités dans l’imaginaire social. Voir Didier FASSIN,« Nommer, interpréter. Le sens commun de la question raciale », In : De la question sociale à la question raciale ? (Didier FASSIN, Eric FASSIN éd.), Paris, La Découverte, ici : p. 32.
[10] Confédération Suisse, Département fédéral de justice et police DFJP, Dialogue avec la population musulmane 2010. Echange entre les autorités fédérales et les musulmans en Suisse, Référence du dossier: COO.2180.101.7.147357 / 023.80/2008/00144023.80/2008/00144, 2011, 43 p., ici: p. 5.
[11] Ibid., p. 2.
[12] Ibid., p. 3.
[13] Le qualificatif de musulmans «modérés», sans être clairement défini dans le rapport de l’administration fédérale, semble désigner l’ensemble des acteurs musulmans invités à prendre part au «dialogue» et à s’opposer aux «musulmans ayant tendance à défendre une interprétation orthodoxe de l’islam» (Ibid., p. 37). A ce titre, le Conseil central islamique suisse (CCIS) et son représentant Nicolas Blancho, ont été écartés du «dialogue» à la suite d’une rencontre entre le directeur de l’Office des Migrations et les responsables du CCIS, en lien notamment avec leurs prises de positions sur la lapidation des femmes et la velléité d’introduire un conseil de la fatwa(Communiqué, Office fédéral des migrations, «Dialogue avec la population musulmane sans le concours du Conseil central islamique suisse», 04.05.2010).
[14] Confédération Suisse, op. cit., p. 38.
[15] Confédération Suisse, op. cit., p. 39