Réformes nécessaires aux États musulmans: Introduction (4/4)

  • 31 décembre 2018
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Réformes nécessaires aux États musulmans: introduction 4
31 Déc

A propos de l’enseignement, parmi les choses qu’il convient de noter ici, il ne faut pas oublier l’importance que les Européens attachent à l’éducation des princes de la famille régnante, au développement de leurs facultés intellectuelles et à l’élargissement du cercle de leurs connaissances, ce qui est sans contredit un des points les plus essentiels et les plus avantageux pour la bonne administration de l’État.

Nous disons donc que chez eux, lorsque le prince est parvenu à l’âge où l’éducation doit commencer, le chef de la famille lui choisit des professeurs d’un mérite reconnu, pour lui enseigner les principes généraux des lettres et des sciences, et diriger son éducation d’une manière qui soit en rapport avec son rang et avec les institutions du pays.

Lorsque le prince a complété son éducation littéraire et politique, on lui fait visiter les pays étrangers, pour qu’il puisse par lui-même en constater l’état, et comparer la différence qui existe entre ces pays et le sien, afin d’en tenir compte et de mettre à profit ses observations, lorsqu’il gouvernera à son tour, soit pour éviter ce qui pourrait faire rétrograder son pays, soit pour adopter ce qu’il a vu ailleurs de mieux organisé et de plus favorable à la prospérité des peuples, soit pour persévérer dans le système en vigueur dans son propre pays, s’il se trouve meilleur que ce qu’il a vu chez les autres.

Dès qu’il a atteint l’âge de la majorité, qui varie selon les lois particulières de chaque nation, le prince héréditaire devient membre du premier corps politique de l’État, comme, par exemple, le Sénat en France, mais avec cette différence qu’il a seulement droit de présence, et qu’il ne peut prendre part à la discussion ni concourir au vote que lorsqu’il a accompli sa vingt-cinquième année, qui est la condition d’âge exige par les lois du pays pour l’admission de tout membre dans un corps politique.

L’avantage qui en résulte pour le prince, c’est de contracter, après un examen successif et approfondi, l’habitude des discussions politiques, et d’acquérir des notions complètes sur les théories gouvernementales, et une connaissance exacte de la valeur des hommes d’État, qui, devant lui, prennent part à la discussion journalière des affaires, connaissance de la plus haute importance pour celui qui, se trouvant sur les marches du trône, est appelé à gouverner la nation et à remplir, par conséquent, la mission la plus haute et la plus difficile qui soit parmi les hommes, car rien n’égale le poids du fardeau résultant de la direction suprême de l’État.

Il est donc nécessaire que celui qui accepte la responsabilité de la souveraineté possède des connaissances générales et des qualités spéciales, qu’on doit exiger de lui plus encore que de tout autre fonctionnaire, et particulièrement il faut qu’il connaisse les hommes capables et expérimentés pour les appeler aux emplois supérieurs, et qu’il n’ignore pas jusqu’où peuvent aller la dissimulation et les intrigues de la jalousie et de l’envie. Car le devoir des souverains n’est pas de rendre en personne la justice à leurs sujets, comme cela se voit aujourd’hui dans certains pays musulmans, ni de se mêler des détails de l’administration, pour lesquels ils doivent être suppléés par des magistrats et par d’autres employés à ce destinés.

Mais ce qu’on est en droit d’exiger d’eux personnellement, c’est la haute surveillance de l’administration générale de l’État, de manière à corriger les erreurs et à ne pas laisser les abus impunis, une étude approfondie des besoins du pays, une protection éclairée accordée aux sciences, à l’agriculture, au commerce et à l’industrie, une bonne organisation des forces de terre et de mer, la défense des frontières, et enfin une sage direction des relations politiques et commerciales, dans le but de réaliser tout ce qui peut contribuer à la grandeur de la nation et au développement de sa richesse.

Le bonheur ou le malheur des empires dépend de ce que les souverains remplissent ou non leurs fonctions de la manière par nous indiquée, et de l’existence ou de la non-existence d’institutions basées sur la justice, comprises et respectées de ceux qui sont chargés de leur application pratique.

Nous lisons dans Polybe : « De quelle utilité peut être pour les malades un médecin qui ne connaît pas les causes des maladies ? Que peut-on attendre d’un ministre d’État qui ne connaît ni la raison, ni l’origine des affaires qui arrivent dans un royaume ? Comme il n’y a pas d’apparence que le premier ne donne jamais de remède convenable, il n’est pas possible que le second, sans la connaissance de ce que nous venons de dire, prenne prudemment un parti ».

On doit donc reconnaître que si le bonheur des peuples ne peut se réaliser en présence de l’ignorance dont nous venons de parler, à plus forte raison devient-il impossible là où cette ignorance s’ajoute à l’absence des institutions, qui seules peuvent servir de guide en pareille matière ; car, dans le premier cas, l’empêchement ne provient que de l’ignorance feinte ou réelle ; mais ce n’est là qu’une cause passai, qui peut être facilement écartée en remplaçant ou en éclairant les employés, ou bien encore en forçant les faux ignorants à se conformer aux prescriptions des institutions en vigueur.

Mais s’il n’existe aucune loi à laquelle on doive s’en rapporter, alors un large champ reste ouvert aux caprices et aux passions tant du chef que des subordonnés et il y aurait vraiment de quoi s’étonner si cela n’amenait pas la ruine complète de l’Etat, ainsi que nous en avons vu malheureusement des exemples frappants.

Comme ce que nous avons exposé dans le cours de cette introduction tend positivement à démontrer que la liberté est la base et la source du développement des sciences et de la civilisation chez les nations européennes, nous croyons devoir expliquer comment la liberté y est pratiquée, afin de prévenir ou de dissiper tout doute à cet égard.

Il existe chez les Européens deux libertés principales, dont l’une est la liberté civile, qui consiste dans le droit reconnu à tous les citoyens de disposer comme ils l’entendent de leurs personnes et de leurs biens, de jouir de l’égalité devant la loi et d’une entière sécurité pour leurs personnes, pour leur fortune et pour leur honneur, de manière qu’ils ne puissent jamais être exposés à craindre la violation arbitraire d’aucun de leurs droits ou à être jugés contrairement aux lois du pays dont l’application est confiée à des tribunaux indépendants et légalement constitués parce que, dans les pays de liberté, les lois lient aussi bien les gouvernants que les gouvernés.

La liberté civile, telle que nous venons de la définir existe, sauf quelques légères différences, selon les constitutions spéciales, dans tous les États européens, excepté dans ceux du pape et en Russie ; car ces deux gouvernements sont absolus, et quoiqu’ils aient des codes de lois et des tribunaux, cela ne suffit pas à la complète garantie des sujets, parce que l’application régulière des lois y dépend en définitive de la seule volonté du souverain.

L’autre liberté est la liberté politique, qui est le droit qu’ont les citoyens de participer aux affaires politiques et d’exprimer leurs opinions sur ce qui convient le mieux aux intérêts de la nation. C’est précisément à ce droit que faisait allusion, ainsi que nous l’avons vu, le second khalife Omar ben el Khattab, quand il disait : « O vous tous qui m’écoutez, si vous voyez des écarts dans mon administration, veuillez les redresser ».

Mais si la liberté politique devait être personnellement exercée par chaque citoyen, il en résulterait, à cause du nombre et de la divergence des opinions, une grande confusion dans la délibération et un retard préjudiciable dans l’adoption des mesures intéressant le salut commun. On a donc remédié à cet inconvénient en faisant nommer par la nation un nombre de représentants fixé proportionnellement d’après la population, et dont la réunion constitue ce qu’on appelle les Chambres. Cela se pratique ainsi dans tous les États européens, excepté dans ceux du pape et en Russie.

Ce sont ces représentants qui, agissant au nom et dans l’intérêt de la nation, ont le droit de discuter et de voter les lois et les impôts, de contrôler les actes du gouvernement et d’exprimer librement leur opinion devant les ministres, ainsi que nous le verrons en parlant des institutions politiques de l’Europe.

La nation a encore d’autres privilèges, tels que le droit de réunion pour discuter ses propres intérêts, et la liberté de la presse, d’après laquelle tout citoyen a le droit de publier ce qu’il croit avantageux à la nation, dans des livres ou des journaux qui sont à la portée du peuple, et enfin d’adresser des pétitions aux corps constitués, quand bien môme elles contiendraient la critique des actes du gouvernement.

Pour ce qui concerne l’extension des libertés, il existe une certaine différence parmi les nations européennes car il y en a qui possèdent les deux libertés telles que nous les avons définies, et sont, par suite, en possession de la complète liberté. Il y en a chez qui la liberté politique est restreinte pour des motifs intéressant leurs gouvernements, qui croient ne pouvoir donner ce que d’autres ont accordé sans inconvénient ; et cela, parce que l’état des gouvernements diffère suivant les tendances des sujets et le but dans lequel ils se serviraient de la complète liberté politique.

En effet, là où les sujets ne font qu’une opposition légitime, et seulement dans le cas où le gouvernement s’écarte de la bonne voie, pour l’engager à adopter ce qui est avantageux à l’État, on a pu accorder en toute sécurité la complète liberté politique, à cause de l’identité de vues des sujets et du gouvernement, concourant ensemble à procurer l’avantage général.

Mais il y a des adversaires systématiques qui, par leurs tendances bien connues, permettent de supposer que leur opposition n’a d’autre mobile que l’esprit de parti, la nation étant divisée en, partis politiques dont chacun désire voir triompher la forme de gouvernement qui, à ses yeux, est la plus favorable au pays. Ainsi, il y a des partis qui préfèrent la république à la monarchie constitutionnelle; il y en a d’autres qui, tout en voulant la monarchie, préfèrent une dynastie à une autre; d’où il résulte que le pouvoir a lieu de craindre que l’opposition qui lui est faite par les divers partis, dans le but apparent de ramener le gouvernement dans la bonne voie, n’ait pour principe des motifs secrets de la nature de ceux dont nous venons de parler. C’est à cause de ces craintes que certains gouvernements ont pu se croire dispensés d’accorder une complète liberté politique.

Le devoir des États où existe la liberté, c’est d’en profiter pour la rendre féconde et pour en faire sortir les heureux effets par le développement des sciences, des arts, de l’agriculture et du commerce, sources du bien-être matériel, qui est un complément de l’indépendance et de la liberté, qui ne peut se réaliser que lorsqu’il est favorisé par la justice et par une bonne organisation de la société.

Pour qu’il y ait du bien-être quelque part, il faut que l’ordre social soit assis sur des bases solides, que la propriété soit respectée, que la sécurité règne, il &ut, en un mot, que l’homme qui travaille ne soit pas exposé à se voir ravir le fruit de ses peines. C’est en vain que la Providence aura placé un peuple sous un climat favorisé, au milieu des terres les plus fertiles si celui qui sème n’est pas assuré de récolter, les terres demeureront incultes. Pourquoi les riches provinces de l’Asie et de l’Afrique sont-elles aujourd’hui frappées de stérilité ? Évidemment parce que le manque de sécurité détruit la confiance et, par suite, l’activité.

Les moyens généraux d’accroître la production sont les voies de communication, les institutions de crédit et l’éducation professionnelle.

Par les voies de communication, l’on rapproche la production et la consommation, le producteur et les matières premières. Par les institutions de crédit, on fait circuler les capitaux, qui fécondent la production, et on les fait parvenir entre les mains les plus capables de les faire valoir. Par l’éducation professionnelle, on façonne à l’art de la production l’homme, qui en est l’agent essentiel.

Nous avons constaté nous-même que les pays qui sont parvenus au plus haut degré de prospérité sont ceux où la liberté a jeté des racines profondes, et dont les sujets ont pu en utiliser les bienfaits, en mettant le plus grand empressement à se procurer les avantages par nous indiqués.

Une des conséquences de la liberté, c’est l’indépendance individuelle dans les entreprises commerciales.

L’association ou l’union entre plusieurs personnes, dans un intérêt commun, pour quelque entreprise, est un des moyens les plus féconds pour la prospérité commerciale, ainsi que cela est admis par le bon sens et prouvé par l’expérience ; car la force qui résulte de l’union est un axiome incontestable et reconnu en toutes choses, et chaque fois que l’esprit d’association s’empare d’un peuple, on en voit sortir les plus heureux et les plus étonnants résultats.

C’est cet esprit qui a multiplié en Europe les sociétés de toute espèce, civiles et commerciales, financières, industrielles, maritimes, agricoles ; qui a créé d’admirables institutions scientifiques ou charitables et les plus beaux établissements de l’industrie moderne ; les exploitations des mines et des carrières, les canaux, les chemins de fer, les banques, et tant d’autres entrer prises qui n’auraient jamais pu exister sans lui.

Quel individu n’eût jamais été assez riche et assez puissant pour entreprendre un chemin de fer ? Peu de personnes auraient voulu engager toute leur fortune dans de pareils projets, rendus faciles de nos jours avec la réunion de deux ou trois cent mille associés ou actionnaires, ne risquant qu’une faible portion de leur fortune pour se créer une part de propriété dans une grande compagnie, dont les statuts, après un examen approfondi, sont approuvés par le gouvernement, et que dirigent, sous le nom de Conseil d’administration, des hommes distingues par leurs lumières, leur fortune et leur position sociale, et d’ailleurs nommés par les actionnaires eux-mêmes, pour appliquer les statuts de ladite société, pour sauvegarder ses intérêts, rendre annuellement un compte exact des recettes et des dépenses et de toutes les opérations qui s’y rattachent, enfin, pour fixer et répartir les dividendes, c’est-à-dire, la part de bénéfice qui revient à chaque actionnaire.

Sans le développement de l’esprit d’association, aurait-on pu songer de nos jours à faire communiquer l’Europe avec l’Amérique, au moyen d’un câble électrique, ce qui est le triomphe de la science positive appliquée à la spéculation ? Aurait-on songé à percer un canal à travers l’isthme de Suez, à faire communiquer les deux océans sur le territoire de l’Amérique centrale, à percer tes Alpes, à franchir les Pyrénées, à faire un tunnel sous la Tamise, à créer ces grandes compagnies maritimes, telles que les Messageries Impériales, qui sillonnent toutes les mers avec leurs magnifiques bateaux à vapeur, en un mot, à concevoir et à mettre à exécution tous les projets qui ont étonné notre siècle?

Les hommes d’État, les inventeurs, les entrepreneurs, les ouvriers habiles, c’est-à-dire l’intelligence et le travail, trouvent dans l’esprit d’association un auxiliaire puissant pour se procurer le capital et les moyens nécessaires d’appliquer leurs découvertes, de développer leur industrie et d’augmenter la fortune publique.

L’association, l’expérience le démontre, est donc un principe d’une admirable fécondité en réunissant les forces individuelles en un foyer, il en centuple la puissance. Dans l’industrie et le commerce en particulier, il est susceptible des plus nombreuses et des plus heureuses applications. Il n’est, pour ainsi dire, pas de travaux qu’il ne permette d’entreprendre, pas de résultat, quelque prodigieux qu’il soit, qu’il, ne puisse atteindre. Les deux plus colossales créations des temps modernes, la Banque de France et les colonies britanniques dans l’Inde en sont la preuve.

L’auteur donne ici l’histoire de la Banque de France et en fait connaître l’organisation ainsi que les prodigieux résultats. Il ajoute en outre quelques détails sur les encouragements donnés en Europe aux sciences, aux arts, à l’industrie et au commerce, et il explique à ses coreligionnaires les avantages qui résultent des expositions industrielles et agricoles, après quoi il continue ainsi :

Le moment est venu de faire connaître et d’expliquer les bases des institutions politiques en Europe, d’où découlent la civilisation et la prospérité auxquelles nous avons souvent fait allusion. Et d’abord, nous disons que les Européens ayant constaté par l’expérience que la liberté laissée au souverain et à ses agents de diriger les affaires du pays sans autre règle que leur volonté, était une source d’abus qui amènent la ruine des États, et s’étant confirmés dans cette conviction par la connaissance que l’histoire leur a fournie des causes du progrès et de la décadence des sociétés anciennes, ils ont fini par adopter le principe salutaire de l’intervention de la nation dans les affaires publiques par l’intermédiaire de ses représentants, conformément à des lois fondamentales élaborées de concert par les gouvernants et par les gouvernés. Ces lois sont de deux sortes celles qui règlent les rapports entre le souverain et la nation, et celles qui régissent les rapports et les droits des particuliers entre eux.

L’auteur rappelle les principes généraux du droit public intérieur communs aux diverses constitutions de l’Europe ; il expose les droits et les devoirs des souverains ; il explique le droit électoral, le fonctionnement des chambres, le rôle des majorités, et ce qui amène la chute ou la démission des ministres il s’étend sur la responsabilité ministérielle, et fait comprendre aux musulmans ce que c’est que la dictature en Europe. Enfin, après avoir fait ressortir la nécessité pour le gouvernement de marcher d’accord avec la majorité, les avantages qui en résultent pour lui et pour la nation il ajoute,

On n’ignore pas tout ce que le système du contrôle renferme d’amertume à cause de la publicité et de l’énergie des attaques dans la discussion, et qu’il doit répugner au tempérament et au caractère de certains princes et des hommes d’État qui les environnent mais heureusement pour les nations européennes, les souverains et leurs ministres ont compris toute l’utilité des gouvernements libres et du contrôle, qui en est la conséquence.

Ici l’auteur fait ressortir ce que par suite des institutions libérales, les nations européennes ont acquis en fait de progrès, de prospérité de force intérieure et de prépondérance à l’extérieur; et, après avoir comparé ces nations avec les Persans, les Grecs et les Romains, en montrant que ces anciens peuples ne sont arrivés à l’apogée de la gloire que par la sagesse de leurs institutions et par leur respect pour elles, et qu’ils ne sont tombés que pour les avoir négligées, il termine ainsi :

Nous croyons avoir prouvé d’une manière péremptoire, dans cette introduction, que l’administration politique et civile, régie par des institutions libérales, constitue un des plus grands avantages pour l’État et pour les citoyens; que les heureux effets en sont visibles à tous les yeux dans les gouvernements constitutionnels, et que, si l’administration politique et civile est exercée sans le contre-poids et le frein salutaire des institutions, il en résulte les maux les plus frappants et les plus désastreux. L’une et l’autre conséquence ne peuvent échapper à l’œil vigilant de tout homme qui aime sincèrement son pays c’est pour cela que nous ne cesserons pas de répéter que l’introduction d’institutions politiques libérales parmi nous est une des nécessités absolues de notre époque; et nous ajoutons, appuyé sur la vérité et sans crainte d’être sérieusement contredit, que tout fonctionnaire qui n’admet pas l’utilité et la nécessité du contrôle, permet de suspecter son intégrité et son attachement à l’État et à la patrie. Car le précepte que notre religion nous donne de conseiller le bien, ne peut être suivi sans la connaissance des faits, et ce n’est que par le contrôle qu’on peut acquérir cette connaissance.

Par ce que nous avons confié aux pages de cette introduction, nous croyons en avoir dit assez pour être compris de tout lecteur intelligent.

Khair-Eddine Le Tunisien,
Traduit en français, 10 joumada el Awel 1284 (9 septembre 1867)

NOTE DU TRADUCTEUR

Les deux livres qui viennent après l’introduction renferment la partie statistique, et contiennent, sous la rubrique de chaque État.

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