LES COLONS, LES RÉSIDENTS ÉTRANGERS EN TUNISIE EN 1880

  • 17 janvier 2019
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Tunis, Indigènes et colons attendant les arrivées des bateaux pour le passeport des bagages en 1912
17 Jan

La colonisation

En ce qui concerne les colons français qui voudront s’établir en Tunisie, nous nous permettrons de leur donner un conseil qui soulèvera peut-être contre nous bien des récriminations, mais qui n’en sera pas moins dicté par l’esprit de vérité.

Ce conseil sera celui de ressembler le moins possible aux colons algériens en général. En général, hâtons-nous de le répéter, car il existe en Algérie d’honorables exceptions.

Les colons algériens

Mais il faut reconnaître que ceux qui ne rentrent pas dans cette catégorie exceptionnelle sont des personnalités peu agréables, criards, vantards, parlant beaucoup et ne travaillant guère, s’occupant de politique bien plus que d’affaires. Leurs allures frappent d’étonnement l’Européen qui arrive pour la première fois en Algérie.

Nous avons pour notre part débarqué à Philippeville au lendemain des élections du 4 octobre 1885. Les murs de la ville étaient encore tout bariolés des proclamations des candidats, des comités ou même des simples citoyens qui avaient tenu à faire connaître leur manière de voir.

On ne peut pas se figurer ce que ces gens-là se sont jetés d’injures à la tête. Ils se sont tout dit. Non contents d’aller éplucher la vie politique, les votes et les opinions des candidats ou de leurs amis, ils allaient chercher des arguments dans leur vie privée ou celle des leurs. C’était un débordement général d’invectives et les arcades de la principale rue de Philippeville semblaient autant de feuillets du catéchisme poissard.

On comprend du moment que les colons se traitent ainsi entre eux, de quelle façon ils doivent se comporter vis-à-vis des indigènes. Un colon a toujours une canne et il croirait ne pas pouvoir se faire comprendre d’un Arabe s’il ne le menaçait un peu de son bâton en lui commandant quelque chose ou même en lui demandant un renseignement. Les colons se plaignent souvent des Arabes, ils ont peut-être quelquefois raison, mais ils devraient bien un peu se regarder eux-mêmes avant de se plaindre. Il faut que les Arabes aient bien peur de nous ou qu’ils aient un fond de douceur n’ont personne n’a jamais encore parlé, pour ne pas devenir enragés, au moins quelquefois, étant donné la façon dont ils sont traités.

Et dire qu’il s’est trouvé des économistes très sérieux pour manifester une grande surprise de ce que nous n’étions pas aujourd’hui plus sympathiques aux indigènes qu’aux premiers jours de l’occupation. C’est le contraire qui serait incompréhensible.

Nous savons bien qu’il ne pourra jamais s’opérer de fusion sérieuse entre les musulmans et les chrétiens; mais il est certain, et nous avons entendu affirmer la chose par tous les hommes compétents que nous avons interrogés, fonctionnaires ou simples particuliers, ecclésiastiques, militaires ou civils, que si nous n’avions pas de grandes chances de nous faire aimer, nous pouvions en avoir de nous faire estimer. Pour arriver à ce résultat, il suffisait de deux choses, la dignité et la justice.

Une autre raison qu’ont les musulmans de n’avoir pour nous d’autre considération que celle qu’on accorde à la prépondérance de la force matérielle, et cette raison est peut-être la principale, c’est l’attitude anti-religieuse de la plupart des colons algériens.

Quels que soient les défauts des musulmans, ils ont une qualité qu’on ne saurait leur refuser : ils sont profondément religieux. Non seulement pour eux la religion se confond avec la politique, mais encore elle fait tellement partie de l’existence qu’ils ne peuvent comprendre un homme sans religion. Pour ceux-là sont réservés les châtiments les plus sévères de la djehennah où brûle le nar (feu éternel) et où croissent des arbres affreux parmi lesquels se trouvent les zakoum dont les branches portent des têtes de diables au lieu de fruits.

Or, l’une des caractéristiques du colon algérien est son antipathie pour toute religion, quelle qu’elle soit. Non seulement il n’est pas pratiquant, mais il ne manque jamais une occasion de manifester sa haine contre toute idée religieuse. Un fait pourra donner une idée du point où est poussé ce sentiment.

Il y a quelques années une commune importante de l’Algérie avait son église tombant en ruines. Le curé n’avait pas le premier sou pour faire les réparations. Aussi avec son courage habituel, Mgr Lavigerie tenta un effort suprême et alla trouver le maire pour solliciter de la commune un secours qui permît de faire face aux nécessités les plus urgentes.

— « Monseigneur, lui répondit nettement le magistrat municipal, mon conseil votera sans hésiter les fonds que je lui demanderai pour faire démolir une église, mais je n’en obtiendrai jamais un centime pour faire réparer celle qui existe. »

Non seulement le colon algérien est en général anti-religieux par essence, mais encore il est absolument révolutionnaire. Il est peu de contrées où la franc-maçonnerie et les associations révolutionnaires comptent plus d’adeptes. Il eût certainement été impossible d’appliquer la loi sur l’Internationale en Algérie.

On comprend dans ces conditions que le musulman, à son antipathie innée pour son vainqueur, ajoute encore un sentiment qui n’a rien de commun avec l’estime pour des gens qu’il voit fouler aux pieds les sentiments qu’il considère comme devant primer tous les autres.

Un vieux chérif disait un jour à un haut dignitaire de l’église catholique auquel il ne manquait jamais quand il le rencontrait de témoigner les sentiments les plus vifs d’estime et de vénération :

— « Vous en savez plus que nous sur les choses de la terre, mais nous valons mieux que vous, parce que nous sommes plus près de Dieu. »

Maintenant quelle est la cause de cette allure particulière du colon algérien au point de vue religieux ? Nous allons essayer de l’exposer, parce qu’elle n’est pas 1res connue d’abord et qu’ensuite elle pourra servir à expliquer bien des choses, soit dans le passé, soit dans l’avenir.

Pendant les premières années de la conquête, la majeure partie des Français qui vinrent s’établir en Algérie ne se recrutèrent pas, comme on peut le penser, dans l’élite de la population. On connaît trop notre caractère et nos habitudes pour qu’il soit nécessaire d’insister sur ce point.

L’Algérie n’était donc habitée, pour la plus grande partie, que par des déclassés, quand arriva la révolution de février, suivie à bref délai de l’insurrection de juin.

Le général La moricière eut à cette époque la malheureuse idée de déporter en Afrique un bon nombre des insurgés. Il créa ainsi dans la colonie un premier foyer de radicalisme que vinrent entretenir et compléter les déportations qui suivirent le coup d’Etat de 1851.

Il en résulta que la plupart des déportés s’établissant ensuite dans le pays convertirent bon nombre d’anciens colons à leurs doctrines, sans même avoir besoin pour réussir de faire do grands efforts de propagande. L’Algérie devint ainsi peu à peu la proie de l’esprit révolutionnaire le plus ardent, et depuis nombre d’années les corps élus ne se recrutent que parmi les personnalités officiellement connues pour être imbues des théories les plus radicales et les plus anti-religieuses.

Plus tard, après la guerre de 1870-71, il fut encore question de colonisation par voie administrative et de nouveaux villages furent établis, surtout dans le but de créer des situations aux Alsaciens-Lorrains qui ayant opté pour la nationalité française cherchaient un asile sur les terres de la mère-patrie.

L’amiral de Gueydon qui gouvernait alors l’Algérie et qui était pourtant un homme de haute valeur eut une idée malheureuse. Au lieu de créer des villages occupés uniquement par les nouveaux arrivés, il imagina des villages mixtes peuplés moitié par d’anciens colons, moitié par les émigrants.

Qu’arriva-t-il ? Ce qu’on aurait pu facilement prévoir. Ce ne furent pas les nouveaux arrivants qui convertirent leurs anciens à des idées, plus modérées, mais bien les anciens qui entraînèrent les autres dans les voies du radicalisme. Aujourd’hui on ne saurait plus guère faire de différence entre les uns et les autres.

On comprend que dans ces conditions les indigènes n’aient pour les colons ni affection ni respect. Nous ne pouvons donc que conseiller aux Français qui iront s’établir en Tunisie de ne pas imiter leurs voisins et prédécesseurs : la Tunisie, la France et eux-mêmes ont tout à gagner à cette manière de procéder.

La population

La Tunisie comprend un nombre d’habitants au sujet desquels certains géographes, pour lesquels l’univers n’a plus de secrets, donnent des renseignements excessivement précis. Nous ne sommes point aussi avancés et notre hésitation se comprendra quand on saura que l’administration tunisienne elle-même, est incapable de dire combien d’habitants compte la ville de Tunis à 25.000 près. Les formalités d’état-civil n’existant pas, on est obligé de se livrer à des calculs approximatifs qui ne reposent sur aucune base sérieuse. Tout ce que nous pouvons supposer c’est qu’aujourd’hui les cimetières ayant des gardes, on connaît ainsi la moyenne quotidienne des décès qui s’élève de 12 à 15 ; on peut donc penser que la ville a de 175 à 190,000 habitants, mais ce chiffre est absolument hypothétique.

Ce qui est certain c’est que la Tunisie pourrait facilement nourrir et enrichir dix fois plus d’habitants qu’elle n’en possède, sinon même davantage.

Ce n’est point ici le lieu de faire une étude ethnologique sur la Tunisie, et d’ailleurs l’auteur de ce travail manquerait pour cela des connaissances nécessaires. Il nous suffira de dire qu’on retrouve dans la population indigène tous les types qui se rencontrent sur les bords de la Méditerranée, plus des noirs de toutes les familles nègres ainsi que les produits les plus divers issus des croisements entre ces races différentes. La population étrangère y est représentée par 4 à 5,000 Italiens, 20,000 Maltais, 2,000 Français, si nous en exceptons le corps d’occupation et 50,000 juifs. Nous comprenons les juifs parmi les étrangers parce qu’ils nous ont toujours paru être des étrangers dans le pays qu’ils habitent.

Les français

La colonie française n’est pas représentée, il faut bien le dire, par un grand nombre d’individualités de valeur. La majeure partie des Français qui résident en Tunisie et plus particulièrement dans la capitale y ont été amenés par les hasards d’une existence mouvementée plutôt que par le désir de se chercher une nouvelle patrie de l’autre côté de la Méditerranée. Parmi les meilleurs, beaucoup n’y sont installés que provisoirement et s’y considèrent comme dans une sorte d’exil. Jusqu’à présent la plupart des acheteurs de terrains ont été bien plus des capitalistes songeant à faire un placement avantageux que des émigrants véritables, partant s’installer au loin et y transportant leurs pénates.

Il résulte de cet état de choses que la colonie française à Tunis n’a pas l’importance que nous voudrions lui voir et surtout celle qu’elle devrait avoir dans l’intérêt des deux pays. Il se fait cependant un petit mouvement dans le sens d’une amélioration et il serait d’autant plus désirable que ce mouvement fût favorisé par l’administration de la mère-patrie que nous avons à lutter dans ce pays contre une influence très forte, très habile, très intelligente, celle des Italiens puissamment secondés par leur gouvernement.

L’ensemble de la colonie italienne est en effet bien supérieur à celui de la colonie française, non seulement par le nombre mais aussi par la valeur des personnalités.

Les Italiens

Les Italiens à Tunis comptent parmi eux beaucoup de négociants très honorables, très capables, très intelligents et très patriotes. Ils viennent d’organiser une Chambre de commerce italienne et leur consul a eu le tact et l’habileté de prier le Résident français de venir l’installer comme représentant le gouvernement protecteur. La création de cette Chambre de, commerce n’a eu lieu, nous a-t-on assuré, que sur le refus d’admettre dans la Chambre de commerce internationale déjà existante un nombre plus considérable de membres italiens. Jusqu’à présent les rapports ont été parfaitement courtois entre les deux Chambres, mais il peut survenir des difficultés économiques, des conflits d’intérêt au sujet des articles d’exportation ou d’importation, des tarifs de douane, et comme ce sera le gouvernement beylical protégé de la France, c’est-à-dire la France elle-même qui sera appelé à trancher les différends, il pourra en résulter des motifs de froissement entre les deux pays.

Nous venons de dire, en effet, que la colonie italienne était très patriote. A ce titre, on ne saurait être surpris qu’elle ne nous témoignât pas une bien vive sympathie. Illusions ou espérances, les Italiens ont toujours eu les yeux tournés du côté de la Tunisie, séparée de la Sicile par un simple bras de mer et avec laquelle ils ont de temps immémorial entretenu d’importantes relations commerciales. Ce n’est donc pas sans une secrète jalousie qu’ils nous ont vu mettre la main sur ce pays et on ne doit pas s’étonner de rencontrer chez eux une sorte d’hostilité sourde bien qu’enveloppée d’un vernis de courtoisie auquel nous ne saurions nous refuser de rendre hommage.

Les Anglais

Les Italiens sont d’autre part, soutenus dans cette attitude par nos bons amis les Anglais. On sait que les Anglais semblent considérer comme un vol qui leur serait fait, la conquête d’une colonie par d’autres qu’eux-mêmes. A ce titre, ils ont été froissés au plus haut point de nous voir prendre le protectorat de la Régence, et, nous ne croyons pas qu’ils aient laissé passer une seule occasion de nous prouver qu’ils envisageaient notre présence à Tunis comme leur étant absolument désagréable. Malheureusement nous sommes moins bien outillés dans l’Afrique septentrionale que les Anglais ou même que les Italiens, au point de vue diplomatique, et nous avons eu à plusieurs reprises à subir les conséquences de cette infériorité.

A côté des Italiens se trouvent les Maltais. Ceux-ci, comme nous l’avons dit, sont au nombre d’une vingtaine de mille et forment la majorité de la population européenne. Le Maltais s’acclimate facilement en Tunisie dont le climat a beaucoup de rapport avec celui de son pays d’origine qu’on dirait un morceau d’Afrique perdu ai milieu de la Méditerranée. Sobre, ardent au travail, économe, le Maltais fait tous les métiers et arrive à se créer une sorte d’aisance facile à obtenir, du reste, pour des gens qui n’ont que peu de besoins. Presque tous de condition inférieure, ils n’ont d’autre influence que celle qui résulte de leur nombre et de leur caractère turbulent, mais cette influence n’est pas moins à considérer.

Les Maltais sont de fervents catholiques. S’ils n’ont pour les Français qu’une sympathie relative, ils professent par contre une vénération qui va jusqu’à l’enthousiasme pour l’éminent archevêque de Cartilage, Mgr. Lavigerie. Dire quelle est la popularité du respectable prélat dans le monde maltais, serait se faire taxer d’exagération par tous ceux qui n’ont pas été à même de s’en rendre compte à Tunis ou même à Malte.

Il y a quelques années, on se souvient qu’il se produisit un attentat contre la vie de la reine Victoria. Mgr Lavigerie se rappela que les Maltais étaient sujets de sa Gracieuse Majesté et pour s’associer au sentiment de loyalty qui se manifesta d vivement à ce moment dans tout le monde britannique, il fit célébrer un service solennel d’actions de grâce pour remercier Dieu d’avoir préservé les jours de la reine. Il n’est pas possible de dépeindre l’enthousiasme que cette mesure suscita parmi cette population si ardemment catholique.

Les juifs

Il nous reste à parler des juifs. C’est assez délicat. La providence a fait de la Tunisie un pays privilégié au point de vue des gros animaux nuisibles. On n’y rencontre, en effet, ni lions, ni tigres, ni panthères. Sauf quelques hyènes, quelques chacals et quelques chats sauvages, on n’y voit jamais de carnassiers dangereux. Les reptiles venimeux eux-mêmes y sont inconnus. Sinon peut-être tout à fait dans le sud, où il y a quelques serpents dangereux, on ne trouve en Tunisie que de grosses couleuvres inoffensives, qui sont au dire des habitants parfaitement comestibles. Les scorpions mêmes, assez communs en Algérie, ne s’y trouvent qu’exceptionnellement. A ce point de vue la Régence peut passer pour un pays béni de Dieu.

Mais il faut croire que le diable qui cherche toujours à déformer les rouvres du Créateur a voulu prendra sa revanche. Voyant que la Tunisie ne comptait aucun animal nuisible il y envoya le juif.

Le juif n’est pas le seul fléau de la Tunisie, il n’est peut-être même pas le principal, mais les habitants doivent pourtant regretter de ne pouvoir le changer contre un assortiment complet d’animaux féroces. Il tient la Tunisie entre ses doigts crochus et on se demande comment ce malheureux pays pourra faire pour échapper à son étreinte.

Le juif tunisien n’exerce pour ainsi dire aucun autre métier que celui de manieur d’argent ; mais aussi ce métier, comme il le connaît et comme il le pratique ! Qu’il lave les Bou-Koufa (pièces d’or du pays) dans une dissolution d’acide pour en enlever quelques milligrammes, qu’il agiote sur la valeur de la piastre, une monnaie de compte qui n’existe pas en réalité et qui à ce titre permet de spéculer à son aise, qu’il prête à la petite semaine ou qu’il prenne la ferme des impôts, on le trouve toujours et partout. Toujours et partout, âpre au gain, dur comme son ancêtre Shylock, il tire de ce peuple le plus clair de ce que lui laisse l’administration.

C’est un grand malheur pour la Tunisie que les capitaux français soient généralement entre les mains de gens ignorants. Ceux qui les détiennent jouent gros jeu sur les valeurs aléatoires ou se laissent piper par des aventuriers qui viennent leur prendre leur argent en leur promettant des bénéfices usuraires dans des placements fantastiques à l’étranger. Ils ne savent pas qu’aux portes de la France il est un pays où quand on prête de l’argent à dix pour cent sur les meilleures garanties, on est considéré comme un petit manteau bleu, comme un de ces êtres de qui les « hommes d’affaires » disant : « voilà un garçon qui va se ruiner par sa générosité. »

Le jour où les capitalistes français sauront cela, les juifs tunisiens auront vécu; les seize, dix-huit, vingt et trente pour cent qu’ils demandent aux emprunteurs passeront dans le domaine de la légende et comme ils sont pour la plupart incapables de rien produire, ils quitteront le pays. Je puis affirmer sans crainte d’être démenti par aucun habitant de la Tunisie que personne ne les regrettera.

Les mœurs

Après avoir parlé des indigènes et des Européens, il serait peut-être naturel d’étudier quelles sont les mœurs des uns et des autres. C’est un sujet sur lequel nous croyons plus prudent de passer sans nous arrêter.

Auteur: Marc Fournel
Extrait de son livre: La Tunisie – le christianisme & l’Islam dans l’Afrique septentrionale – 1880

Source: https://gallica.bnf.fr – Bibliothèque nationale de France

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